Indice de réflectance solaire

Solar Reflectance Index : définition

Le Solar Reflectance Index ou Indice de réflectance solaire (SRI) est un indicateur essentiel pour mesurer la capacité d'un matériau à refléter l'énergie solaire et à émettre la chaleur absorbée.

Plus concrètement, le SRI quantifie la manière dont une surface donnée reste froide sous l’exposition à la lumière du soleil.

Dans quel cadre est utilisé le SRI?

Le SRI est devenue la valeur standard utilisée comme moyen de comparaison des solutions réflectives pour toitures ou façades.

Sa valeur sert également de référence pour les projets de certifications LEED ou BREEAM. Le SRI est un critère clé pour ces certifications environnementales qui valorisent l’engagement projets immobiliers. Ces deux labels comptabilisent les solutions de cool roofing dans leur méthode de calcul.

LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) : Un score élevé de SRI contribue à obtenir des points dans la catégorie "Toitures durables".
BREEAM : La réflectance solaire et le SRI sont pris en compte pour évaluer l’efficacité énergétique des bâtiments.

En intégrant des matériaux à SRI élevé dans les projets de construction, les promoteurs peuvent non seulement améliorer les performances énergétiques des bâtiments, mais aussi augmenter leurs chances d’obtenir ces certifications.

Comment est calculé le Solar Reflectance Index (SRI) ?

Le calcul du Solar Reflectance Index repose sur une formule basée sur deux facteurs principaux :

La réflectance solaire : C'est l'albédo, la capacité du matériau à réfléchir la lumière solaire incidente. Elle est mesurée sur une échelle de 0 à 1, où 0 signifie que le matériau absorbe toute la lumière et 1 qu'il la réfléchit totalement.
L’émissivité thermique : La capacité du matériau à émettre de la chaleur sous forme de rayonnement. Cette mesure est également exprimée sur une échelle de 0 à 1.

La norme ASTM E1980, le standard du SRI

Le calcul du SRI est standardisé par la norme ASTM E1980, intitulée "Standard Practice for Calculating Solar Reflectance Index of Horizontal and Low-Sloped Opaque Surfaces".

Cette norme fournit une méthode pour estimer la température d'équilibre d'une surface exposée au soleil, en fonction de sa réflectivité et de son émissivité thermique.

L’équation du SRI prend en compte ces deux paramètres pour estimer la température d’équilibre de la surface sous l’exposition au soleil.

Un SRI de 100 correspond à une surface très réfléchissante, tandis qu’un SRI de 0 correspond à une surface très absorbante.

Par exemple, une toiture blanche, très réfléchissante, aura un SRI élevé, tandis qu’une toiture noire, qui absorbe beaucoup de chaleur, aura une valeur SRI basse.

Comment le SRI affecte la température ?

Une toiture est qualifiée de "Cool Roof" lorsqu'elle présente un SRI élevé, généralement supérieur à 100.

Ces toitures sont conçues pour refléter davantage de lumière solaire et absorber moins de chaleur que les toitures traditionnelles, ce qui a impact direct sur les performances thermiques des bâtiments et permet de :

Diminuer les coûts énergétiques

Moins de chaleur signifie moins de besoin de climatisation, ce qui se traduit par une réduction de la consommation d'énergie.

Améliorer le confort thermique intérieur

Les matériaux avec un SRI élevé réduisent l'accumulation de chaleur dans les bâtiments, améliorant ainsi le confort thermique des occupants.

Diminuer l'effet d'îlot de chaleur urbain

Les surfaces avec un SRI élevé, telles que les toitures cool roofs, contribuent à réduire la température globale dans les zones urbaines, où l'accumulation de chaleur est un problème majeur.

Cas d’étude : Réduction des températures grâce au SRI

Dans certaines villes comme Los Angeles, des initiatives municipales ont été lancées pour encourager l’utilisation de matériaux à SRI élevé. Cela a permis de réduire la température ambiante de plusieurs degrés dans les zones denses.

Vieillissement du SRI

Pour conserver un toit frais, les propriétés du SRI doivent être maintenues dans le temps.

Le SRI vieilli est une notion récente introduite par fiche CEE BAT-EN-112 et qui porte à 90 le seuil minimum de vieillissement du SRI.

Les mesures ont lieu après 20 ans de vieillissement ou 4 000 heures de vieillissement artificiel.

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